A proximité du château de Chambord (Loir-et-Cher), le décor est insolite. Depuis une semaine, 150 panneaux solaires sont installés dans une allée toute proche de ce joyau renaissance, sur environ 80 m de long. Pas de panique, il ne s’agit pas d’un parc photovoltaïque mais du déploiement temporaire d’une centrale mobile. Son but ? Compenser l’empreinte carbone du concert de Sting, attendu sur place ce mardi 28 juin, pour une soirée exceptionnelle qui a été reportée à deux reprises à cause de la pandémie.
Le projet est porté par l’entreprise orléanaise Groupe Roy Energie, spécialisée dans l’énergie photovoltaïque, en lien avec la société productrice du concert AZ Prod et le domaine de Chambord. « Il s’agit d’une expérimentation, le but est de démontrer qu’avec nos panneaux photovoltaïques, nous pouvons produire au moins autant d’électricité que ce que va consommer le concert », explique le président fondateur, Romain Roy, par ailleurs élu municipal dans l’équipe du maire d’Orléans (Loiret).
Ces panneaux sont rangés dans un conteneur et se déplient en moins d’une demi heure. Un autre conteneur abrite une armoire électrique et un onduleur qui transforme le courant alternatif en courant continu et sur lequel on peut se brancher. Si l’énergie n’est pas consommée en direct, elle peut être stockée sur des batteries.
Cette démonstration grandeur nature va toutefois rester théorique, puisque les organisateurs, par précaution, vont conserver leurs propres groupes électrogènes pour alimenter la sono. Mais l’entreprise, qui emploie 82 salariés, compte s’appuyer sur cette expérimentation pour convaincre ses futurs clients de la valeur de son produit.